Dans les années 1960 et 1970, les jeux sont devenus plus avancés technologiquement mais utilisaient toujours des bobines électromécaniques, des relais et des unités pas à pas. Ce n’est qu’à la fin des années 1970, avec l’introduction des microprocesseurs, que le flipper est entré dans le domaine des jeux électroniques. La technologie à semi-conducteurs, avec ses circuits imprimés et ses affichages numériques, permettait des règles complexes, des effets sonores numériques et la parole dans les jeux. Même si cela attire davantage de clients, les jeux vidéo d’arcade commencent en même temps à décoller. Pinball, malgré ses fonctionnalités nouvelles et améliorées, ne pouvait pas rivaliser.

L’industrie du flipper a culminé en 1979 avec la vente de 200 000 machines. Trois ans plus tard, après la sortie de Pac-Man, Space Invaders et d’autres jeux vidéo d’arcade emblématiques, les ventes ont chuté de 85 %. Quelques jeux de flipper – notamment High Speed, Pin-Bot et Space Shuttle de Williams – ont généré suffisamment d’enthousiasme pour aider à revitaliser l’industrie. Bally, cependant, était financièrement à court d’autres entreprises et a vendu sa division de flipper à Williams en 1988.

Au début des années 1990, le flipper était à nouveau en plein essor. La Famille Addams, l’un des jeux les plus populaires de tous les temps, s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires. Mais quelques années plus tard, les consoles de jeux de salon ont inondé le marché et l’attrait du flipper a encore diminué. La baisse des ventes a forcé Gottlieb, qui travaillait dans le secteur des flippers depuis 1927, à fermer ses portes. Williams, qui contrôle désormais 80 % du marché mondial, a demandé à ses concepteurs de réinventer le jeu. Ils ont émergé avec Pinball 2000, un centaure d’arcade comportant une tête de jeu vidéo sur un corps de flipper. Le titre initial s’est bien vendu, mais le jeu suivant a eu moins de succès. En 1999, Williams a fermé sa division flipper pour se concentrer sur les machines à sous.